Deux chercheurs de la Chaire reçoivent le Prix (ex-aequo) EFMD-FNEGE des Meilleurs Ouvrages de recherche en management 2020 – Catégorie Essai

Clotilde Coron pour son ouvrage « Quantification en ressources humaines : usages et analyses » (Éditons ISTE)

Les mutations technologiques se sont accélérées ces dernières années, notamment dans le domaine du digital et de l’utilisation des données. Il devient donc important de s’interroger sur ce que recouvre cette notion de mutation technologique et sur ses implications pour le management Depuis la fin du XXe siècle, la fonction « ressources humaines » (RH) a pour obligation légale de produire un certain nombre de bilans. Longtemps considérés comme des contraintes, ces derniers ont été peu utilisés pour améliorer la prise de décision. Mais l’apparition de l’analytique, des big data et d’algorithmes performants a permis une récente reconfiguration des usages de la quantification en RH. Accompagné d’exemples empiriques, cet ouvrage présente et définit les différents outils et usages de la quantification en RH. Il étudie l’effet de ces outils sur la prise de décision et, sans souscrire au mythe de la quantification objective et rationnelle, il présente les apports et limites de l’usage des données en RH et analyse les risques potentiels d’une quantification à outrance. Il traite également de l’appropriation de ces outils par les différents acteurs de l’entreprise et examine leurs effets sur le positionnement de la fonction RH.

Philippe Eynaud et Gerauto Carvalho de França Filho pour leur ouvrage « Solidarité et organisation : penser une autre gestion » (Éditions érès)

Il est sans doute regrettable que la solidarité ne soit véritablement convoquée qu’en période de crise. Elle est pourtant au fondement de nos sociétés et de toute action collective. Face aux défis majeurs que nous avons à relever (climat, biodiversité, inégalité), elle est sans doute la principale clé de notre survie collective. Penser une autre gestion, c’est penser une gestion substantive au sens de Karl Polanyi c’est à dire d’une gestion non réduite à sa seule dimension marchande mais ouverte sur les relations et interdépendances des humains avec leurs milieux naturels et sociaux, et en phase la soutenabilité environnementale, la préservation du vivant, la démocratie locale, la justice sociale. Le temps presse. Il s’agit de sortir du dualisme réducteur du couple « gestion privée – nouvelle gestion publique » pour enrichir notre compréhension du monde par approfondissement des enjeux d’une gestion démocratique des communs.

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